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F.A.Q.

  • D’où vient le nom « Île Saint-Jean » ?
    On ne sait pas qui a donné le nom Île Saint-Jean, mais le nom existait déjà en 1601, puisqu’il apparaît sur une carte géographique. Ce n’est pas Jacques Cartier qui a nommé l’Île. Celui-ci n’a pas reconnu l’insularité de notre territoire, qu’il a accosté vers la fin juin 1534. L’Île a probablement été nommée en l’honneur de Saint Jean-Baptiste; les explorateurs accostaient nos côtes vers la fête patronale (le 24 juin).
  • Qui sont les familles fondatrices acadiennes de l’Île-du-Prince-Édouard?
    Les noms des familles-souches des Acadiens de l’Île-du-Prince-Édouard (période d’arrivée : 1720-1850) sont inscrits sur des pierres en avant du Musée acadien. Avec l’aide du généalogiste Stephen White, la liste des noms a été établie de la façon suivante : Les 27 noms des chefs de famille du recensement de 1798 Deux autres noms qui ne figurent pas au recensement de 1798, mais dont on sait l’existence à l’Île en 1798, ont été ajoutés Cinq des épouses des 27 chefs de famille du recensement de 1798 dont les ancêtres étaient à l’Île Saint-Jean avant la Déportation Dix autres familles qui sont arrivées à l’Île entre 1827 et 1850 1. Les 27 noms des chefs de famille du recensement de 1798 : Arsenault Aucoin Bernard Blanchard Blaquière Bourque Buote Cheverie Chiasson DesRoches Doiron Doucet Downing Gallant Gaudet Gauthier Gautreau Landry LeBrun LeClair Longuépée Martin Pineau Pitre Poirier Richard Roussel 2. Deux autres noms qui ne figurent pas au recensement de 1798, mais dont on sait l’existence à l’Île en 1798, ont été ajoutés : Cormier Daigle 3. Cinq des épouses des 27 chefs de famille du recensement de 1798 dont les ancêtres étaient à l’Île Saint-Jean avant la Déportation : Belliveau : Trois soeurs qui épousent Doucet, LeClair et Buote. Boudreau : Importance des neufs soeurs Boudreau dans les familles acadiennes de l’Île. Carret : L’ancêtre féminin de Martin. Comeau : L’ancêtre féminin de certaines familles Blaquière et Gautreau. Petitpas : Épouse d’un des Bourque. 4. Dix autres familles qui sont arrivées à l’Île entre 1827 et 1850 : Famille-Date de la 1re mention aux registres paroissiaux Caissie - 1827 Haché - 1830 Maillet - 1835 Thibodeau - 1835 LeBlanc - 1836 Barriault - 1839 Robichaud - 1840 Thériault - 1844 Duguay - 1845 Maddix - 1851
  • Quels sont les faits entourant la Déportation des Acadiens de l’Î-P-É?
    La déportation de l’Île Saint-Jean (aujourd’hui l’Île-du-Prince-Édouard) eut lieu en 1758. Les Acadiens de l’Île ont alors été déportés en France, alors qu’en 1755, ceux de l’Acadie (la Nouvelle-Écosse actuelle) avaient été déportés dans les colonies anglaises du Massachusetts jusqu’à la Géorgie. Près de 3 000 Acadiens ont été déportés de l’Île Saint-Jean en France. De ce nombre, seulement environ 35 p. 100 ont survécu à cette dure épreuve. Deux-tiers des déportés sont donc décédés, soit noyés lors de naufrages des navires qui les transportaient, ou suite aux épidémies qui ont sévi à bord des autres navires. Par ailleurs, environ 2 000 Acadiens de l’Île Saint-Jean ont échappé à la déportation, soit en se réfugiant au nord du Nouveau-Brunswick ou en se cachant dans l’Île.
  • Quels sont les symboles nationaux acadiens?
    Une fête nationale, un drapeau, un hymne national, une devise et un insigne constituent les symboles nationaux acadiens. Les premiers nationalistes acadiens étaient conscients de l’importance de donner à leur peuple des symboles d’identité culturelle. Cette question fut donc longuement discutée aux deux premières Conventions nationales acadiennes. À la Convention de Memramcook, en 1881, les Acadiens se choisirent donc une fête nationale, et à la Convention de Miscouche, en 1884, ils complètent le choix des symboles en adoptant un drapeau, un air national, une devise et un insigne. (« Un peuple à unir », numéro spécial de La Petite Souvenance pour souligner le Centenaire du drapeau acadien, 1884-1984, publié par la Société historique acadienne de l’Île-du-Prince-Édouard.)
  • Qui sont les premiers Acadiens venus à l’Île Saint-Jean?
    D’abord, le premier gros groupe de colons français à s’établir à l’Île n’était pas constitué d’Acadiens; il s’agissait de quelque 200 colons venus directement de France. Ils se sont installés surtout à Havre Saint-Pierre et à Havre-aux-Sauvages, où on pouvait faire la pêche à la morue. Les quelques familles acadiennes qui émigrent à l’Île dans les années 1720 se fixent à Port-Lajoie, à Havre-aux-Sauvages, à Rivière-du-Nord-Est (rivière Hillsborough), à Tracadie et à Malpèque.
  • Quel est l’hymne national des Acadiens?
    Le chant national acadien a été choisi à Miscouche, Île-du-Prince-Édouard, en 1884, lors de la deuxième Convention nationale des Acadiens. Les délégués de la troisième commission intitulée « Drapeau et chant national », incapables de soumettre une seule suggestion appropriée, ont nommé un comité spécial qui n’eut pas à faire d’étude préalable ni à faire des recommandations, car la Convention se rallia spontanément autour du cantique marial, l’Ave Maris Stella, probablement plus pour la mélodie que pour les paroles. En effet, lorsque l’abbé Richard et le Père Cormier déploient, devant un auditoire ému, un superbe drapeau tricolore orné de l’étoile aux couleurs pontificales, l’enthousiasme est universelle. De bruyantes acclamations saluent l’étendard que l’on voit pour la première fois. De toutes parts, on demande une chanson, lorsque l’abbé Richard entonne d’une voix grave et solennelle l’Ave Maris Stella, que tout le monde répète après lui. L’abbé Richard, prenant la parole, exprime l’espoir que nos musiciens nous donneront bientôt un air national. Pascal Poirier, l’interrompant, annonce que pour lui « l’air national des Acadiens est tout trouvé, et trouvé d’une manière merveilleuse qui montre le doigt de Dieu, l’intervention de Marie, notre patronne. Cet air que nous cherchions, que nous implorions, il vient de retentir à nos oreilles, il vient d’éveiller dans nos coeurs les plus douces et les plus suaves sensations. C’est l’air entonné par l’abbé Richard, répété par toute l’assistance, c’est l’air de l’Ave Maris Stella, qui se chante dans toutes nos églises et que l’on entend si souvent dans les chaumières; la salutation de l’Église à Marie, patronne des Acadiens ». Ces paroles sont accueillies par la foule avec allégresse. Le président soumit la proposition à l’assemblée qui l’adopta au bruit des acclamations enthousiastes de la délégation. Par la suite, des individus se sont alors montrés en faveur de rimes plus représentatives des Acadiens, avec leur passé rempli d’orages et leur avenir souriant d’espoir. D’autres sont choqués de voir un chant de l’Église traîner dans les lieux où on fait de la politique et où il y a de l’alcool. Il y eut à maintes reprises des essais de composition d’un hymne national acadien sur l’air adopté à Miscouche. Deux compositions profanes ont connu un certain succès, soit la Marseillaise acadienne, composée en 1910 par l’abbé A.-T. Bourque, et En Avant!, oeuvre de l’abbé Stanislas Doucet, datant de 1912. À partir des années 1960, l’Ave Maris Stella fut remis en question lors de divers ralliements. Même qu’en 1972, à la réunion des francophones du Nouveau-Brunswick tenue à Fredericton, 58,7 % des délégués se sont déclarés favorables à ce que l’hymne national des Acadiens, l’Ave Maris Stella, soit remplacé alors que seulement 16,8 % étaient contre. En 1984, cent ans après le choix de ce cantique, la question de chant national acadien n’est toujours pas réglée. L’Ave Maris Stella, que l’on chante alors encore en latin lors de certaines manifestations patriotiques, demeure l’hymne national officiel de l’Acadie. Il existe toutefois un manque de consensus autour de ce symbole. Voici donc les paroles de l’Ave Maris Stella : Ave, maris stella, Dei Mater alma, Atque semper Virgo, Felix coeli porta. (bis) Sumens illud Ave Gabrielis ore, Funda nos in pace, Mutans Hevae nomen.(bis) Solve vincla reis, Profer lumen caecis, Mala nostra pelle, Bona cuncta posce.(bis) Monstra te esse matrem, Sumat per te preces Qui pro nobis natus, Tulit esse tuus.(bis) Virgo singularis Inter omnes mitis, Nos culpis solutos Mites fac et castos.(bis) Vitam praesta puram, Iter para tutum, Ut videntes Jesum Semper collaetemur.(bis) Sit laus Deo Patri, Summo Christo decus, Spiritui Sancto, Tribus honor unus.(bis) Amen. (« Un peuple à unir », numéro spécial de La Petite Souvenance pour souligner le Centenaire du drapeau acadien, 1884-1984, publié par la Société historique acadienne de l’Île-du-Prince-Édouard.) Version française : En 1994, la Société nationale de l’Acadie lance un concours et retient la version de Jacinthe Laforest, journaliste de La Voix acadienne. Voici les paroles, en français, qu’elle a composées sur l’air de l’Ave Maris Stella. Ave Maris Stella Dei Mater Alma Atque Semper Virgo Felix Coeli Porta (bis) Acadie ma patrie À ton nom, je me lie Ma vie, ma foi sont à toi Tu me protégeras (bis) Acadie ma patrie Ma terre et mon défi De près, de loin tu me tiens Mon coeur est acadien (bis) Acadie ma patrie Ton histoire, je la vis La fierté, je te la dois En l’avenir, je crois (bis) (Refrain)
  • Qui sont les Acadiens?
    Les Acadiens sont les descendants de colons français venus s’établir en Amérique du Nord à partir de 1604. Ils étaient principalement originaires du centre-ouest de la France. Ils se sont installés dans le territoire antérieurement nommé « Acadie ». Dans ses limites les plus restreintes, cette colonie correspondait à la Nouvelle-Écosse péninsulaire d’aujourd’hui. Les Acadiens s’établissent principalement autour de la baie de Fundy où ils vivent de la culture de la terre et de l’élevage. Ils deviennent des habitants relativement prospères malgré le fait qu’ils habitent une colonie politiquement instable. En effet, l’Acadie est l’objet de batailles incessantes entre les Français et les Britanniques qui veulent de part et d’autre contrôler ce territoire stratégiquement situé entre la Nouvelle-Angleterre et la Nouvelle-France. Les Acadiens vivent donc tantôt sous le contrôle français, tantôt sous celui des Britanniques. Enfin, en 1713, la France perd définitivement l’Acadie à l’Angleterre par le Traité d’Utrecht. Les Acadiens continuent cependant de l’habiter jusqu’en 1755 alors qu’ils en sont déportés et éparpillés dans les colonies britanniques du sud qui correspondent aujourd’hui à l’est des États-Unis. Dès 1720, quelques familles acadiennes émigrent à l’Île Saint-Jean, territoire qui se trouve toujours sous le contrôle de la France. Dans les années qui suivent, de nombreuses autres familles y émigrent, surtout pendant les sept années qui précèdent la grande dispersion de 1755.
  • D’où vient le nom « Rustico » ?
    « Rustico » est le nom d’un village à l’Île-du-Prince-Édouard. On pense que le lieu a été nommé d’après René Racicot, un Normand qui est venu à l’Île en 1724 et qui s’est marié avec Marie Haché, fille de Michel Haché-Gallant, mais il n’y a pas d’indication que René Racicot ou sa famille ait demeuré à Rustico; on ne sait donc pas pourquoi son nom a été donné au lieu. Même s’il n’y avait pas d’Acadiens qui vivaient à Rustico avant la déportation, les Français appelaient déjà ce lieu « Racicot ». Dans le journal de sa visite pastorale en 1812, Mgr Plessis, l’évêque de Québec, affirme que l’on dit à la fois Racicot et Rustico.
  • Qu’est-ce que le drapeau acadien représente?
    Le drapeau acadien a été choisi à Miscouche (Île-du-Prince-Édouard), en 1884, lors de la deuxième Convention nationale des Acadiens. Il a été proposé par l’abbé Marcel-François Richard de Saint-Louis (Nouveau-Brunswick), président de la 3ecommission chargée d’étudier le choix d’un drapeau national. Voici comment il a présenté son choix : « À une armée, il faut un étendard. La bannière de l’Assomption, naturellement, sera portée avec un patriotisme religieux en tête de nos processions religieuses. Mais il nous faut avoir un drapeau national qui flotte sur nos têtes aux jours de nos réunions ou célébrations nationales. Plusieurs formes de drapeaux ont été proposées. Je ne veux pas déprécier les suggestions faites à ce propos, mais je ne puis m’accorder avec ceux qui prétendent que nous devons choisir un drapeau tout à fait différent de celui qui représente notre mère-patrie. Le drapeau tricolore est le drapeau de la France, dont nous sommes les descendants, et ce drapeau a le droit de flotter par convenance internationale dans l’univers entier. Pour nous, Acadiens, ce drapeau nous dit simplement que nous sommes Français et que la France est notre mère-patrie, comme le drapeau irlandais rappelle aux Irlandais leur origine et leur patrie. Cependant, je voudrais que l’Acadie eût un drapeau qui lui rappelât non seulement que ses enfants sont français, mais qu’ils sont aussi acadiens. Je suggère donc, et je propose aux délégués de cette Convention, le plan suivant du drapeau national. Le drapeau tricolore tel que confectionné serait celui de l’Acadie en y ajoutant dans la partie bleue une étoile aux couleurs papales. L’étoile qui représente l’étoile de Marie, Stella Maris, servira d’écusson dans notre drapeau comme celui du Canada fait du drapeau anglais celui de la Confédération… » Le drapeau acadien était une question à laquelle l’abbé Marcel-François Richard réfléchissait depuis plusieurs années. En 1882, lors de la fête de l’Assomption, à Saint-Louis, il lançait effectivement quelques idées pour un drapeau acadien : « Je vois flotter sur le terrain de l’église, disait-il à la foule rassemblée, quatre drapeaux (le drapeau de Marie, le drapeau pontifical, le drapeau français et le Union Jack) dont les couleurs et les nuances semblent fort propres à confectionner le drapeau acadien. » Deux ans plus tard, il présentait aux membres de la commission son plan d’un drapeau acadien. Le 15 août, en après-midi, les travaux de la 3e commission terminés, le Père A.-D. Cormier présenta son rapport à la plénière qu’il termine par la proposition suivante : « Il est proposé par le secrétaire, appuyé par M. l’abbé M.-F. Richard, que : “Le drapeau tricolore soit le drapeau national des Acadiens-français. Comme marque distinctive de la nationalité acadienne, on placera une étoile, figure de Marie, dans la partie bleue, qui est la couleur symbolique des personnages consacrés à la sainte Vierge. Cette étoile, Stella Maris, qui doit guider la petite colonie acadienne à travers les orages et les écueils, sera aux couleurs papales pour montrer notre inviolable attachement à la sainte Église, notre mère.” » Après un discours de l’abbé Richard, la proposition fut ensuite mise au vote et reçut un appui unanime et enthousiaste de la foule. En soirée, alors que les délégués étaient réunis dans la grande salle du couvent pour clore la Convention, l’abbé Richard déploya, à la grande surprise des congressistes, le nouveau drapeau acadien qu’il avait fait fabriquer par une de ses paroissiennes. C’est avec beaucoup d’émotions que les délégués saluèrent pour la première fois leur drapeau national qui fut hissé, le lendemain, en face de l’église de Miscouche. Il est devenu ainsi, au cours des années, le plus puissant symbole d’identité culturelle du peuple acadien. L’abbé Richard a aussi été influent pour le choix de la fête nationale lors de la première Convention nationale acadienne tenue à Memramcook (Nouveau-Brunswick). (« Un peuple à unir », numéro spécial de La Petite Souvenance pour souligner le Centenaire du drapeau acadien, 1884-1984, publié par la Société historique acadienne de l’Île-du-Prince-Édouard.)
  • Quand célèbre-t-on la Fête nationale des Acadiens?
    La Fête nationale des Acadiens a lieu le 15 août. Ce choix a été le fait saillant de la première Convention nationale des Acadiens, à Memramcook (Nouveau-Brunswick) en 1881. Cette question a amené de grandes discussions. Les délégués furent exposés à plusieurs suggestions, mais le débat se fit surtout entre la Saint-Jean-Baptiste, fête nationale des Canadiens français, célébrée le 24 juin, et la Notre-Dame de l’Assomption, célébrée le 15 août. Les partisans de la Saint-Jean-Baptiste étaient d’avis qu’une fête commune à tous les Canadiens de langue française les unirait autour d’objectifs communs, face à la majorité anglophone du pays. Ils souhaitaient voir se resserrer davantage les liens entre l’Acadie et le Québec. D’ailleurs, il existait en Acadie, depuis les années 1860, un mouvement destiné à encourager les paroisses acadiennes à célébrer la Saint-Jean-Baptiste. Des prêtres et des laïcs avaient introduit cette pratique. C’est à Rustico, à l’Île-du-Prince-Édouard, qu’eut lieu, au tout début des années 1860, la première fête de la Saint-Jean-Baptiste en Acadie. Le prêtre québécois Georges-Antoine Belcourt, curé de la paroisse, avait fondé un institut de tempérance sous le patronage de Saint-Jean-Baptiste et chaque année les membres fêtaient vivement la fête de leur saint patron. Memramcook, Bouctouche, Miscouche et Baie-Egmont emboîtèrent bientôt le pas. En 1881, un certain nombre de paroisses acadiennes chômaient donc, depuis quelques années, la Saint-Jean-Baptiste. Les partisans de l’Assomption, par contre, affirmaient que l’histoire et la nationalité des Acadiens étaient différentes de celles des autres Canadiens français; il fallait donc une fête bien acadienne pour renforcer cette identité nationale qui leur était propre. Le fait que la France avait été consacrée à la Vierge sous le règne de Louis XIII, à l’époque même de la fondation de l’Acadie, fut un autre argument utilisé en faveur du choix de cette fête. Le temps de l’année apportait un autre élément au débat. La fête de l’Assomption arrivait à l’une des époques empressées de l’année, soit au temps des foins. Pour cette raison, la fête nationale des Acadiens ne pourrait être chômée avec tout élan désiré, car un grand nombre d’Acadiens seraient occupés à la moisson. Par contre, la Saint-Jean-Baptiste se trouvait au temps des semences, une saison de l’année également achalandée pour la classe agricole. Plusieurs discours furent prononcés lors du débat, dont un par l’abbé Marcel-François Richard, l’un des plus ardents promoteurs de l’Assomption. Son éloquent plaidoyer a vraisemblablement influencé la décision, car c’est cette proposition qui fut adoptée, cependant, sans grande longueur d’avance. Voici un extrait de son discours : « … En effet, il me semble qu’un peuple qui, pendant plus d’un siècle d’épreuves et de persécutions, a su conserver sa religion, sa langue, ses coutumes et son autonomie, doit avoir acquis assez d’importance pour mériter qu’il adopte les moyens d’affirmer son existence d’une manière solennelle; et cela ne saurait se faire plus efficacement que par la célébration d’une fête nationale qui lui soit propre… Permettez-moi maintenant de vous signaler quelques-uns des motifs qui doivent vous engager à choisir la reine de l’Assomption comme fête nationale des Acadiens de préférence à la Saint-Jean-Baptiste. Les Canadiens ayant choisi Saint-Jean-Baptiste pour patron, il me semble qu’à moins de vouloir confondre notre nationalité dans la leur, il est urgent pour les Acadiens de se choisir une fête particulière. Il est bon de remarquer que nous ne sommes pas les descendants des Canadiens, mais de la France, et par conséquent je ne vois aucune raison qui nous engage à nous faire adopter la Saint-Jean-Baptiste comme notre fête nationale… Nous devons tâcher de nous choisir une fête qui nous rappelle notre origine. J’ose même affirmer que la fête de l’Assomption a toujours été et doit être toujours la fête nationale des Acadiens, descendants de la race française. Louis XIII a fait voeu de consacrer son empire à la Sainte Vierge et il voulut que la fête de l’Assomption fût la fête nationale du royaume. Or peu d’années plus tard, il envoya des colons prendre possession de l’Acadie. Ils ont dû par conséquent emporter avec eux les usages et les coutumes de leur patrie, et si des circonstances malheureuses les ont empêchés de chômer leur fête nationale d’une manière régulière, il est pourtant vrai de dire que la dévotion nationale des Acadiens, c’est la dévotion à Marie. » L’abbé Richard a aussi été influent dans le choix du drapeau acadien lors de la deuxième Convention nationale des Acadiens, à Miscouche (Île-du-Prince-Édouard), en 1884. (« Un peuple à unir », numéro spécial de La Petite Souvenance pour souligner le Centenaire du drapeau acadien, 1884-1984, publié par la Société historique acadienne de l’Île-du-Prince-Édouard.)
  • Quels sont l’insigne et la devise des Acadiens?
    La devise des Acadiens est « L’union fait la force ». Ils ont été adoptés à Miscouche, Île-du-Prince-Édouard, en 1884, lors de la deuxième Convention nationale des Acadiens. Le choix de ces symboles a été étudié par les membres de la commission du drapeau et du chant national qui formulèrent ensuite la proposition suivante, adopté à l’unanimité par l’ensemble des délégués : « Il est proposé et secondé que l’insigne qui se portera à la boutonnière aux jours des fêtes sera une bandelette de soie bleue sur laquelle sera frappée une étoile entourée de rayons. Au-dessous, un vaisseau voguant à pleines voiles avec le mot Acadie écrit sur le pavillon. La devise au bas sera : « L’union fait la force ». Le tout couronné d’une rosette en ruban rouge et blanc. » Les Acadiens se sont très peu servis de l’insigne. En effet, on n’en connaît qu’un seul conservé au Musée acadien de l’Université de Moncton. On l’aperçoit, sur une photographie de la Collection des Pères Eudistes conservée aux Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, à la boutonnière du docteur Félix Comeau, président du comité exécutif de la cinquième Convention, tenue à Caraquet (Nouveau-Brunswick), en 1905. La devise, par contre, apparaît un peu plus souvent. Les Acadiens l’utilisaient parfois dans les discours et dans les décors lors de fêtes, de cérémonies religieuses ou de conventions. L’Impartial(1893-1915), le premier journal de langue française publié à l’Île-du-Prince-Édouard, l’affichait comme sa propre devise. Aujourd’hui, elle est très peu connue chez les Acadiens comme devise nationale. (« Un peuple à unir », numéro spécial de La Petite Souvenance pour souligner le Centenaire du drapeau acadien, 1884-1984, publié par la Société historique acadienne de l’Île-du-Prince-Édouard.)
  • D’où vient le nom « Acadie » ?
    On attribue à l’explorateur italien, Giovanni Verrazano, l’origine du toponyme « Acadie ». Lors d’un voyage d’exploration pour le roi de France en 1524, il baptise « Arcadia » une partie de la côte atlantique des États-Unis, soit la région de la Virginie. Impressionné par la beauté du paysage, ce lieu lui rappelle l’Arcadie de la Grèce antique. Cependant, les cartographes qui le suivent déplacent non seulement le toponyme vers le nord (la Nouvelle-Écosse péninsulaire d’aujourdhui), mais le modifient également à Larcadia, Cadie, La Cadie et enfin à l’Acadie. Certains croient aussi à une influence de la langue micmaque dans le toponyme Acadie. En Micmac, l’expression « cadie » signifie lieu d’abondance. On retrouve ce mot dans les toponymes tels « Tracadie » et « Shubenacadie ».
  • Quels sont les mets traditionnels acadiens?
    Fricot à la poule ou au poulet Le fricot au poulet – que l’on appelle aussi bouillon au poulet – est de loin le plus populaire en Acadie. Autrefois, on le faisait surtout à la poule. Le fricot était d’ailleurs un mets de grandes occasions. Lorsque des visiteurs arrivaient ou qu’il y avait une fête regroupant beaucoup de monde, comme les frolics, les corvées ou les veillées, on tuait toujours une poule pour faire un fricot. Aujourd’hui encore, presque toutes les familles acadiennes font le fricot à la poule ou au poulet. 1 poulet matière grasse 1 gros oignon haché1 c. à soupe de farine 12 tasses (3 l) d’eau sel et poivre 1 c. à soupe de sarriette 5 tasses de patates, en dés Couper le poulet en morceaux. Le faire dorer de tous les côtés dans la matière grasse. Enlever les morceaux et faire revenir l’oignon. Ajouter la farine. Laisser cuire 1 ou 2 minutes. Ajouter l’eau, le poulet, le sel, le poivre et la sarriette. Laisser cuire jusqu’à ce que le poulet soit tendre (environ ½ heure pour un poulet et 1 ½ heure pour une poule). Ajouter alors les patates et laisser cuire encore 20 minutes. Variante : Très souvent on ajoute des pâtes au fricot. Dans ce cas on omet la farine et on dépose les pâtes sur le fricot 7 minutes avant la fin de la cuisson. Il est important de ne pas découvrir le chaudron durant la cuisson des pâtes. (BOUDREAU, Marielle et Melvin GALLANT, « Fricot à la poule », La cuisine traditionnelle en Acadie, Moncton, Nouveau-Brunswick : Éditions d’Acadie, 1975, p. 38.) Râpure Ce mets est pour les Acadiens de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard ce qu’est la poutine râpée pour les Acadiens du sud-est du Nouveau-Brunswick. C’est un mets de fête ou de rassemblement et que l’on retrouve toujours sur la table lorsque l’on reçoit des visiteurs. On le fait aussi dans certaines régions du Nouveau-Brunswick où on l’appelle pâté à la râpure, ou encore chiard. Si les éléments de base sont presque partout les mêmes, l’aspect général de la râpure varie considérablement selon les régions et même selon les familles. Ici on la fait au porc, là au poulet, ailleurs aux fruits de mer. Parfois, on n’utilise que des patates râpées, d’autres fois des patates en purée ou encore, du vieux pain. 2 livres (1010 g) de porc gras 2 oignons hachés 4 belles patates en purée 12 belles patates râpées fin 2 oeufs 1 c. à soupe de sel poivre sarriette si désirée poivre de pauvre gens (coriandre) graisse grillades de lard salé Faire bouillir les patates pour la purée. Pendant ce temps, couper la viande en dés et faire griller dans la poêle. Ajouter les oignons. Lorsque les ingrédients sont bien dorés, les retirer et mettre de côté. Râper les patates crues et en extraire l’eau en les pressant dans un sac de coton, ou avec les mains. (On peut rincer les patates râpées à l’eau froide avant de les épurer pour leur enlever la couleur rose qu’elles auront prises au contact de l’air.) Dans un grand bol, bien mélanger tous les ingrédients, y compris la viande. Dans un plat allant au four (8 x 15 pouces) mettre de la graisse de lard et verser le mélange de râpure. Placer les grillades de lard sur le dessus de la préparation. Mettre au four à 180° (350°) au moins 2 heures ou jusqu’à ce que le dessus soit bien brun. Variante : On peut remplacer le porc par du poulet ou mettre les deux. (BOUDREAU, Marielle et Melvin GALLANT, « Râpure », La cuisine traditionnelle en Acadie, Moncton, Nouveau-Brunswick : Éditions d’Acadie, 1975, p. 118.) Pâté Le pâté est une tarte à la viande que l’on retrouve partout en Acadie. C’est un mets essentiellement réservé au temps des fêtes, même si on le mange pour d’autres occasions. Il serait cependant impossible de faire un réveillon de Noël sans pâtés à la viande. On les prépare avec de la viande de porc à laquelle on mélange le plus souvent du poulet ou du lièvre, et parfois du boeuf. Malgré son universalité, il se fait différemment selon les régions; il varie aussi bien dans son contenu que dans la façon de préparer la croûte. Nous avons remarqué une différence très nette entre le pâté du nord du Nouveau-Brunswick, d’une part, et celui de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard, d’autre part. Mais partout, le pâté se mange sans accompagnement, soit le matin pour le déjeuner, le soir pour le souper ou dans la veillée. Dans la région de Petit-Rocher et de Campbellton, on préfère les Petits cochons. La préparation est la même, sauf que l’on place la viande sur une rondelle de pâte, d’environ 6 pouces () que l’on referme ensuite en demi-lune. Les pâtés peuvent se conserver plusieurs jours au frais. On les réchauffe au four avant de les manger. (BOUDREAU, Marielle et Melvin GALLANT, « Pâté », La cuisine traditionnelle en Acadie, Moncton, Nouveau-Brunswick : Éditions d’Acadie, 1975, p. 99.) Pâté à la viande Autrefois, on faisait le pâté avec une sorte de viande seulement, et le plus souvent avec du porc. De nos jours, on préfère y mélanger une ou deux autres viandes, ce qui rend le pâté moins gras et lui donne un autre goût. Pour 3 ou 4 pâtés : 2 livres (1010 grammes) de porc 2 livres d’autres viandes (lièvre, boeuf, poulet) 1 gros oignon haché sel et poivre épices au choix : sarriette, clou de girofle en poudre 2 c. à soupe d’oignon haché 1 c. à soupe de farine croûte à pâté (voir plus loin) Couper le porc et le boeuf en cubes de ½ pouce et le reste de la viande en gros morceaux. Mettre dans un chaudron avec l’oignon, le sel et le poivre, suffisamment d’eau pour couvrir les ingrédients. Laisser cuire doucement environ 1 ½ heure. Ajouter l’eau si nécessaire. ½ heure avant la fin de la cuisson, ajouter les épices et les 2 cuillerées d’oignon. Laisser refroidir, enlever la viande des os, couper en petits morceaux et remettre dans le jus de cuisson. Épaissir le jus avec la farine délayée et faire bouillir encore 2 à 3 minutes. Laisser refroidir la préparation avant de la mettre dans une croûte (voir plus loin). (BOUDREAU, Marielle et Melvin GALLANT, « Pâté à la viande », La cuisine traditionnelle en Acadie, Moncton, Nouveau-Brunswick : Éditions d’Acadie, 1975, p. 100.) La croûte pour 3 ou 4 pâtés : ¾ livre (1 ¾ de tasse) de saindoux 6 tasses (816 grammes) de farine 2 c. à thé de sel 1 oeuf 1 sachet de levure 2 c. à thé de sucre ¾ tasse (150 ml) d’eau tiède 1 à 1 ½ tasse (225 à 325 ml) d’eau tiède Incorporer la graisse à la farine et au sel. Ajouter l’oeuf. Faire dissoudre la levure et le sucre dans ¾ tasse d’eau tiède et laisser reposer 10 minutes. Faire un puits au centre de la farine et y verser la levure dissoute et 1 tasse d’eau tiède. Mélanger graduellement à la farine de façon à obtenir une pâte assez ferme pour être roulée. Ajouter d’autre eau tiède si nécessaire. Rouler la pâte et mettre dans des moules à tarte. Y verser la garniture de viande et recouvrir d’une autre pâte. Laisser lever à la température de la pièce une quinzaine de minutes. Faire cuire au four à 400° (200°), environ 30 minutes. (BOUDREAU, Marielle et Melvin GALLANT, « Croûtes à pâté » La cuisine traditionnelle en Acadie, Moncton, Nouveau-Brunswick : Éditions d’Acadie, 1975, p. 103.)
  • What are the Acadian insignia and motto?
    The Acadian motto is “L’union fait la force” (Strength through Unity). Both were adopted in Miscouche, Prince Edward Island in 1884, during the second National Acadian Convention. The choice of these symbols was reviewed by members of the Commission of the national anthem and flag, who then formulated the following proposal, adopted unanimously by all delegates: “It has been proposed and seconded that the insignia which will be worn on lapels during festivities be a strip of blue silk cloth on which a star surrounded by rays will be embossed. Underneath it will appear a vessel in full sail, bearing the word Acadie on the flag. The motto on the bottom will read “L’union fait la force“. The insignia will be crowned with a red and white rosette.” [Unofficial translation] The Acadians hardly used the insignia. In fact, only one seems to have been preserved at the Musée acadien de l’Université de Moncton. It can be seen on a photograph from the Collection des Pères Eudistes, preserved at the Provincial Archives of New Brunswick, and it is worn by Dr. Félix Comeau, President of the Executive Committee of the fifth Convention, which was held in Caraquet, New Brunswick in 1905. The motto, however, appeared more often. The Acadians used it sometimes in speeches and for decor during festivities, religious ceremonies or conventions. L’Impartial (1893-1915), the first French language newspaper to be published on Prince Edward Island, used it as its own motto. Today, it is not very well known as a national motto among the Acadians. (“Un peuple à unir“, special issue of La Petite Souvenance to mark the Acadian flag’s Centennial, 1884-1984, published by the Société historique acadienne de l’Île-du-Prince-Édouard.)
  • Who are the Acadian founding families of Prince Edward Island?
    The names of the Island Acadian founding families (who arrived between 1720-1850) are inscribed in stone in front of the Acadian Museum. With the help of genealogist Stephen White, the list of names was established as follows: 1. The names of 27 household heads according to the 1798 Census; 2. Two other names that did not appear in the 1798 Census, but who were indeed present on the Island in 1798, were added; 3. Five of the wives of the 27 household heads according to the 1798 Census whose ancestors were on Isle Saint-Jean before the Deportation; 4. Ten other families who arrived on the Island between 1827 and 1850. 1. The names of 27 household heads according to the 1798 Census: Arsenault Aucoin Bernard Blanchard Blaquière Bourque Buote Cheverie Chiasson DesRoches Doiron Doucet Downing Gallant Gaudet Gauthier Gautreau Landry LeBrun LeClair Longuépée Martin Pineau Pitre Poirier Richard Roussel 2. Two other names that did not appear in the 1798 Census, but who were indeed present on the Island in 1798, were added: Cormier Daigle 3. Five of the wives of the 27 household heads according to the 1798 Census whose ancestors were on Isle Saint-Jean before the Deportation: Belliveau : Three sisters who married Doucet, LeClair and Buote. Boudreau : Importance of the nine Boudreau sisters in the Island’s Acadian families. Carret : The female ancestor of Martin. Comeau : The female ancestor of certain Blaquière and Gautreau families. Petitpas : Wife of a Bourque 4. Ten other families who arrived on the Island between 1827 and 1850: Caissie - 1827 Haché - 1830 Maillet - 1835 Thibodeau - 1835 LeBlanc - 1836 Barriault - 1839 Robichaud - 1840 Thériault - 1844 Duguay - 1845 Maddix - 1851
  • Where did the first Acadians who came to Isle Saint-Jean (present-day Prince Edward Island) settle?
    The first large group of French settlers who came to the Island were not Acadians; these 200 or so people came from France. They mostly settled at Havre Saint-Pierre and Havre-aux-Sauvages, where they could fish cod. The few Acadian families who moved to the Island in the 1720s settled at Port-Lajoie, Havre-aux-Sauvages, Rivière-du-Nord-Est (Hillsborough River), Tracadie and Malpeque.
  • Where does the name “Rustico” come from?
    “Rustico” is the name of a village on Prince Edward Island. It is believed that the place was named after René Racicot, a Norman who came to the Island in 1724 and married Marie Haché, daughter of Michel Haché-Gallant. However, there is no indication that René Racicot nor his family lived in Rustico, therefore no one really knows why his name was given to the place. Even if no Acadians lived in Rustico before the Deportation, the French already referred to this place as “Racicot”. In the journal recounting his pastoral visit in 1812, Monseigneur Plessis, bishop of Québec, contended that people said both Racicot and Rustico.
  • What is the national Acadian anthem?
    The national Acadian anthem was chosen in Miscouche, Prince Edward Island in 1884, during the second National Acadian Convention. Delegates of the third commission which was called “Drapeau et chant national” (National anthem and flag) were unable to submit only one appropriate suggestion, so they named a special committee to do so. However, the committee did not have to make any preliminary studies or recommendations, since the Convention was instantly won over by the Marian hymn, the Ave Maris Stella, probably more for its melody than for its lyrics. In fact, when Father Richard and Father Cormier displayed, before an emotional audience, a superb tricoloured flag decorated with a yellow star, the enthusiasm was universal. Loud cheers welcomed the standard seen for the first time. From all sides, everyone asked for a song, so Father Richard struck up, in a solemn and low-pitched voice, the Ave Maris Stella, which everyone repeated after him. Father Richard, taking the floor, expressed his hope that our musicians would soon find a national melody. Pascal Poirier, interrupting him, announced that for him “the Acadian national melody has already been found, and found in a splendid way that shows the hand of God, the intervention of Mary, our patron saint. This melody that we have been looking for, that we implored, has just echoed in our ears, it has generated the most sweet and gentle sensation in our hearts. It is the melody that Father Richard struck up, which was repeated by the entire audience; it is the melody of the Ave Maris Stella, a hymn which is being sung in all our churches and that we so often hear in our homes; the salutation of the Church to Mary, patron saint of the Acadians”. [Unofficial translation] These words were welcomed by the crowd with jubilation. The President submitted the proposal to the assembly, who adopted it to the sound of the delegation’s enthusiastic cheers. Afterwards, individuals showed that they were in favour of rhymes which would be more representative of the Acadians, with their past full of storms and their future filled with hope. Others were shocked to hear a Church song brought to places where there were politics and alcohol. Time and time again, individuals have tried to compose a national Acadian hymn on the melody adopted in Miscouche. Two profane compositions were somewhat successful, the Marseillaise acadienne, written in 1910 by Father A.-T. Bourque, and En avant!, a work by Father Stanislas Doucet, dating back to 1912. From 1960 onwards, the Ave Maris Stella issue was raised during various meetings. So much so that, in 1972, at a meeting of New Brunswick Francophones held in Fredericton, 58.7% of the delegates agreed that the national Acadian anthem, the Ave Maris Stella, be replaced, while only 16.8% were against this idea. In 1984, one hundred years after it was chosen, the issue of the national anthem is still not settled. The Ave Maris Stella, which is still being sung in latin during certain patriotic events, remains the offical national anthem of Acadia. There is however, a lack of consensus around this symbol. The following are the lyrics of the Ave Maris Stella: Ave, maris stella, Dei Mater alma, Atque semper Virgo, Felix coeli porta. (bis) Sumens illud Ave Gabrielis ore, Funda nos in pace, Mutans Hevae nomen.(bis) Solve vincla reis, Profer lumen caecis, Mala nostra pelle, Bona cuncta posce.(bis) Monstra te esse matrem, Sumat per te preces Qui pro nobis natus, Tulit esse tuus.(bis) Virgo singularis Inter omnes mitis, Nos culpis solutos Mites fac et castos.(bis) Vitam praesta puram, Iter para tutum, Ut videntes Jesum Semper collaetemur.(bis) Sit laus Deo Patri, Summo Christo decus, Spiritui Sancto, Tribus honor unus.(bis) Amen. (“Un peuple à unir“, special issue of La Petite Souvenance to mark the Acadian flag’s Centennial, 1884-1984, published by the Société historique acadienne de l’Île-du-Prince-Édouard.) French Version: In 1988, the Société nationale de l’Acadie initiated a contest and retained the version of La Voix acadienne journalist, Jacinthe Laforest. Here are the French lyrics that she composed on the melody of the Ave Maris Stella. Ave Maris Stella Dei Mater Alma Atque Semper Virgo Felix Coeli Porta (bis) Acadie ma patrie À ton nom, je me lie Ma vie, ma foi sont à toi Tu me protégeras (bis) Acadie ma patrie Ma terre et mon défi De près, de loin tu me tiens Mon coeur est acadien (bis) Acadie ma patrie Ton histoire, je la vis La fierté, je te la dois En l’avenir, je crois (bis) (Chorus)
  • Who named the Island “Isle Saint-Jean”? Why this name?
    No one really knows, but the name already existed in 1601, since it appeared on a map. Jacques Cartier did not name the Island. He had not recognized the insularity of our territory when he docked here at the end of June 1534. The Island was probably named after Saint-Jean-Baptiste, since explorers docked here around the time of the patronal holiday (June 24).
  • What does the Acadian flag represent?
    The Acadian flag was chosen in Miscouche, Prince Edward Island in 1884, during the second National Acadian Convention. It was proposed by Reverend Marcel-François Richard from Saint-Louis, New Brunswick, President of the 3rd Commission responsible for studying the choice of a national flag. Here is how he presented his choice: “An army needs a standard. The banner of the Assumption will naturally be carried with religious patriotism at the head of our religious processions. But we must have a national flag to fly over our heads during days when we have national meetings or celebrations. Several types of flags have been proposed. I do not want to depreciate suggestions made on this subject, but I cannot agree with those who claim that we must choose a flag which is totally different from that of our motherland. The tricoloured flag is France’s flag, of which we are descendants, and this flag has the right to fly throughout the entire universe according to international laws. For us, Acadians, this flag simply tells us that we are French and that France is our motherland, just like the Irish flag reminds the Irish of their origin and homeland. However, I would like Acadia to have a flag which would remind us not only that our children are French, but that they are Acadian. I therefore suggest, and propose to the delegates of this Convention, the following plan for a national flag. The tricoloured flag to be made would represent Acadia, since a yellow star would be added to the blue section. The star, representing the star of Mary, Stella Maris, would serve as a crest in the Acadian flag, the same way the Union Jack was used as a crest in the Canadian Confederation flag…” [Unofficial translation] Reverend Marcel-François Richard had been giving a great deal of thought to the Acadian flag for several years. In 1882, during the Assumption holiday in Saint-Louis, he came up with a few ideas for an Acadian flag: “I see four flags flying in the churchyard, he told a crowd of people who had gathered, Mary’s flag, the pontifical flag, the French flag and the Union Jack whose colours and nuances seem appropriate for the making of the Acadian flag.” [Unofficial translation] Two years later, he presented his plan for an Acadian flag to the members of the Commission. On the afternoon of August 15, once the 3rd Commission had finished its work, Father A.-D. Cormier presented his plenary report which he finished off with the following proposal: “It has been proposed by the Secretary and seconded by Reverend M.-F. Richard that: ‘The tricoloured flag be the national flag of the French Acadians. As a distinctive mark of the Acadian nationality, a star, representing Mary, will be placed in the blue section of the flag, which is the symbolic colour of the people who are devoted to the Virgin Mary. This star, Stella Maris, that must guide the small Acadian colony through storms and pitfalls, will be yellow in order to show our sacred attachment to our mother, the Holy Church.’ ” [Unofficial translation] After a speech by Reverend Richard, the proposal was put to vote and received unanimous support and enthusiasm from the crowd. During the course of the evening, while delegates were gathered in the large room of the convent to close the Convention, Reverend Richard, to their great surprise, displayed the new Acadian flag which he had asked one of his parishioners to make. It was with a great deal of emotion that the delegates saluted, for the first time ever, their national flag which was raised across from the Miscouche church the next day. Over the years, it became the most powerful symbol of cultural identity of the Acadian people. Reverend Richard was also influential in the selection of the national holiday during the first National Acadian Convention in Memramcook, New Brunswick. (“Un peuple à unir“, special issue of La Petite Souvenance to mark the Acadian flag’s Centennial, 1884-1984, published by the Société historique acadienne de l’Île-du-Prince-Édouard.)
  • Where do the Acadians come from?
    The Acadians are the descendants of French settlers who came to North America from 1604 onward. Most of them originated from the western part of central France. They settled in the territory formerly known as “Acadie”. In its most confined limits, Acadie included the territory covered by present-day mainland Nova Scotia. The Acadians lived primarily along the shores of the Bay of Fundy where they farmed the land and raised livestock. Despite the fact that they were living in a politically unstable colony, they managed to achieve a reasonable level of prosperity. Situated between New England and New France, Acadie constituted a strategic territory for both Britain and France. As a result of the continuing battles between the two super-powers, the Acadians lived alternately under French and British rule. In 1713, under the Treaty of Utrecht, France was forced to cede Acadie to Great Britain – once and for all. The Acadians continued to live in Acadie until 1755 when they were deported and scattered throughout the British colonies along the Atlantic seaboard, which corresponds to today’s Eastern United States. By 1720, a few Acadian families had moved to Isle Saint-Jean which was still under French rule. They were later joined by many others, especially in the seven years that preceded the great expulsion of 1755.
  • Where were the Acadians of Isle Saint-Jean (present-day Prince Edward Island) deported in 1758?
    The Deportation from Isle Saint-Jean took place in 1758. Island Acadians were deported to France, while the Acadians from Acadia (present-day Nova Scotia) had been deported to British colonies from Massachusetts to Georgia in 1755. Close to 3,000 Acadians were deported from the Island to France. Of these, only about 35% survived this terrible ordeal. Two-thirds of the deportees died, either by drowning when ships that were transporting them sank, or following epidemics on board other ships. Moreover, about 2,000 Acadians from Isle Saint-Jean escaped deportation, either by seeking refuge in northern New Brunswick or by going into hiding on the Island.
  • What are the traditional Acadian dishes?
    Chicken Fricot Chicken fricot – also called chicken soup – is by far the most popular in Acadia. Years ago, it was mostly made with chicken. Fricot was a festive food. When visitors came by or festivities such as frolics, bees or evening gatherings brought together many people, the Acadians always killed a chicken to make a fricot. Even today, almost all Acadian families make their fricot with a chicken or young hen. 1 chicken fat 1 large chopped onion 1 tablespoon flour 12 cups (3 L) water salt and pepper 1 tablespoon summer savory 5 cups diced potatoes Cut up chicken. Brown it completely in fat. Remove chicken and fry onions. Add flour. Cook for 1 or 2 minutes. Add water, chicken, salt, pepper and summer savory. Cook until chicken is tender (approximately ½ hour for a young hen and 1 ½ hour for a chicken). Add potatoes and cook for about 20 minutes. Variation: People often add dumplings to their fricot. In this case, the flour is left out and the dumplings are added to the fricot 7 minutes before the end of cooking time. It is important not to take the cover off the pot while the dumplings are cooking. (BOUDREAU, Marielle and Melvin GALLANT, « Fricot à la poule », La cuisine traditionnelle en Acadie, Moncton, New Brunswick: Éditions d’Acadie, 1975, p. 38.) Râpure This meal is to Nova Scotia and Prince Edward Island Acadians what poutine râpée is to Acadians from south-eastern New Brunswick. This festive food can always be found on the menu when receiving guests. In certain areas of New Brunswick, it is called pâté à la râpure or chiard. Even if the basic ingredients are almost the same everywhere, the general aspect of râpure varies considerably according to regions, and even according to families. In certain areas it is made with pork, while in others it is made with chicken, or even seafood. Sometimes, only grated potatoes are used, and other times, people use mashed potatoes or stale bread. 2 pounds (1,010 g) fatty pork 2 chopped onions 4 large potatoes, mashed 12 large potatoes, finely grated 12 eggs 1 tablespoon salt pepper summer savory (optional) coriander fat crisp fried salt pork Boil potatoes to be mashed. During this time, dice meat and grill in pan. Add onions. When ingredients are nice and brown, remove them and set them aside. Grate uncooked potatoes and squeeze out water by pressing potatoes in a cotton bag or with your hands. (You can rince the grated potatoes in cold water before squeezing them in order to get rid of the pink colour they have taken due to air exposure.) In a large bowl, mix all ingredients together, including meat. Place fat in an oven dish (8 x 15 inches) and incorporate râpure mixture. Place crisp fried pork on top of preparation. Bake for at least 2 hours at 180° (350°) or until top is well browned. Variation: Chicken can be used instead of pork, or both can be used. (BOUDREAU, Marielle and Melvin GALLANT, « Râpure », La cuisine traditionnelle en Acadie, Moncton, New Brunswick: Éditions d’Acadie, 1975, p. 118.) Traditional Meat Pie Meat pie is found throughout Acadia. This meal is essentially served at Christmas time, even though people have it on other occasions. It would however, be impossible to have a Christmas Eve dinner without meat pie. Meat pie is prepared with pork, to which chicken and hare are often added, and sometimes beef. In spite of its universality, every region does not make it the same way; it varies as much in its ingredients as it does in it the way the crust is prepared. A distinct difference exists between northern New Brunswick meat pies, on the one hand, and those from Nova Scotia and Prince Edward Island on the other hand. But people everywhere eat meat pie alone, either for breakfast, supper or for a snack. In the Petit-Rocher and Campbellton areas, Petits cochons (little pigs) are preferred. The preparation is the same, except for the fact that the meat is placed on a 6 inch bread biscuit which is then closed in the shape of a half-moon. Meat pies can be preserved several days if kept chilled. People heat them in the oven before eating them. (BOUDREAU, Marielle and Melvin GALLANT, « Pâté », La cuisine traditionnelle en Acadie, Moncton, New Brunswick: Éditions d’Acadie, 1975, p. 99.) Meat Pie In the past, meat pie was only made with one kind of meat, and most often it was pork. Nowadays, people prefer mixing one or two other meats, which makes it less fattening and gives it a different taste. For 3 or 4 meat pies: 2 pounds (1,010 grams) pork 2 pounds other meat (hare, beef, chicken) 1 large chopped onion salt and pepper choice of spices: summer savory, powdered cloves 2 tablespoons chopped onion 1 tablespoon flour crust (see further) Cut pork and beef in ½ inch cubes and rest of meat in big pieces. Place meat in pot along with onion, salt, pepper and enough water to cover ingredients. Cook gently for about 1 ½ hour. Add water if necessary. ½ hour before the end of cooking time, add spices and 2 tablespoons onion. Cool, remove meat from bones, cut in small pieces and replace in juice. Thicken juice with flour mixture and boil for another 2 to 3 minutes. Cool before placing in crust (see further). (BOUDREAU, Marielle and Melvin GALLANT, « Pâté à la viande », La cuisine traditionnelle en Acadie, Moncton, New Brunswick: Éditions d’Acadie, 1975, p. 100.) Crust for 3 or 4 meat pies: ¾ pound (1 ¾ cup) lard 6 cups (816 grams) flour 2 teaspoons salt 1 egg 1 packet yeast 2 teaspoons sugar ¾ cup (150 ml) lukewarm water 1 to 1 ½ cup (225 to 325 ml) lukewarm water Incorporate grease and flour to salt. Add egg. Dissolve yeast and sugar in ¾ cup lukewarm water and let stand for 10 minutes. Make a whole in centre of flour and pour in dissolved yeast and 1 cup lukewarm water. Mix gradually to flour in order to obtain a dough that is firm enough to be rolled. Add lukewarm water if necessary. Roll dough and place it in pie plates. Pour in meat garnishes and cover with another layer of dough. Let rise at room temperature for about 15 minutes. Cook at 400° (200°) for about 30 minutes. (BOUDREAU, Marielle and Melvin GALLANT, « Croûtes à pâté » La cuisine traditionnelle en Acadie, Moncton, New Brunswick: Éditions d’Acadie, 1975, p. 103.)
  • What is the meaning of the word “Acadie”?
    The Italian explorer, Giovanni Verrazano, is credited with the origin of the place name “Acadie”. It was during a voyage of discovery, commissioned by the King of France in 1524, that Verrazano gave the name “Arcadia” to the region on the Atlantic coast which corresponds to present-day Virginia. Struck by the beauty of the landscape, he was reminded of Arcadia in Ancient Greece. Subsequent mappers, however, shifted the place name to the north (present-day mainland Nova Scotia), and gradually changed the spelling to Larcadia, Cadie, La Cadie, and finally, l’Acadie. The name Acadie may also have been influenced by the Micmac language. In Micmac, the word “cadie” means ” place of abundance” and can be found in names such as “Tracadie” and “Shubenacadie”.
  • When is National Acadian Day celebrated?
    August 15 is National Acadian Day. Choosing this day was one of the highlights of the first National Acadian Convention in Memramcook, New Brunswick in 1881. This issue raised important discussions. Delegates were exposed to several suggestions, but the debate mainly focused on the Saint-Jean-Baptiste, French Canada’s national holiday, which is celebrated on June 24, and Our Lady of Assumption, which is celebrated on August 15. Supporters of the Saint-Jean-Baptiste agreed that a holiday common to all French Canadians would unite them around common objectives, facing the country’s Anglophone majority. They were hoping to strengthen the ties between Québec and Acadia. Furthermore, since the 1860s, a movement to encourage Acadian parishes to celebrate the Saint-Jean-Baptiste existed in Acadia. Priests and laymen had introduced this practice. It was in Rustico, Prince Edward Island, that the first Saint-Jean-Baptiste holiday was held, at the beginning of the 1860s. Father Georges-Antoine Belcourt, the parish priest originally from Québec, had founded a temperance institute under the patronage of Saint-Jean-Baptiste, and each year members celebrated the birthday of their patron saint. Memramcook, Bouctouche, Miscouche and Baie-Egmont soon jumped on the band wagon. In 1881, a certain number of Acadian parishes had been celebrating the Saint-Jean-Baptiste for a few years. Supporters of the Assumption, however, affirmed that the history and nationality of the Acadians was different than that of other French Canadians; an Acadian holiday was thus needed to re-enforce their national identity. The fact that France had been devoted to the Virgin Mary under Louis XIV’s reign, at the exact time when Acadia was founded, is another reason which was used in favour of this particular holiday. The time of year brought another element to the debate. The Assumption occurs during one of the busiest times of the year, haying season. For this reason, the national Acadian holiday would not get celebrated with the desired momentum, since a number of Acadians would be busy with the harvest. However, the Saint-Jean-Baptiste is held during garden planting time, another hectic time of year for the agricultural community. Several speeches were delivered during the debate, including one by Reverend Marcel-François Richard, one of the Assumption’s strongest supporters. His eloquent plea must have influenced the decision, since his proposal is the one which was adopted, without, however, having too much lead over others. Here is an excerpt of his speech: “… In fact, it seems to me that a people who, for over a century of hardships and persecutions, was able to preserve its religion, language, customs and autonomy, must have acquired enough importance to affirm its existence in a solemn way; and this could not be accomplished better than by being able to celebrate its own national holiday… Allow me, at this time, to point out a few of the motives that will encourage you to choose Our Lady of Assumption as National Acadian Day instead of the Saint-Jean-Baptiste. Since Canadians have chosen Saint-Jean-Baptiste as their patron, it seems to me that unless you wish to mistake our nationality with theirs, it is crucial that Acadians choose a particular holiday. It is important to stress that we are not descendants of Canada, but of France. Consequently, I see no reason why we should adopt the Saint-Jean-Baptiste as our national holiday… We must choose a holiday that reminds us of our origin. I am even going to go as far as to affirm that the Assumption has always been, and must always remain, National Acadian Day, since Acadians are descendants of the French race. Louis XIII vowed to give his empire to the Blessed Virgin and he wanted the Assumption to be the kingdom’s national holiday. However, not long afterwards, he sent colonists to take over Acadia. They did, however, have to bring the customs of their homeland along, and if unfortunate circumstances prevented them from celebrating their national holiday in a regular manner, it is true that the national devotion of the Acadians is their devotion to Mary.” [Unofficial translation] Reverend Richard was also influential in the selection of the Acadian flag at the second National Acadian Convention in Miscouche, Prince Edward Island in 1884. (“Un peuple à unir“, special issue of La Petite Souvenance to mark the Acadian flag’s Centennial, 1884-1984, published by the Société historique acadienne de l’Île-du-Prince-Édouard.)
  • What are the national Acadian symbols?
    A national holiday, a flag, a national anthem, a motto and an insignia constitute the national Acadian symbols. The first Acadian nationalists were aware of the importance of giving their people cultural identity symbols. This question was thus discussed at length during the first two National Acadian Conventions. At the Memramcook Convention in 1881, the Acadians chose a national holiday, and at the Miscouche Convention in 1884, they completed their choice of symbols by adopting a flag, a national anthem, a motto and an insignia. (“Un peuple à unir“, special issue of La Petite Souvenance to mark the Acadian flag’s Centennial, 1884-1984, published by the Société historique acadienne de l’Île-du-Prince-Édouard.)

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